Formation :
A débuté sa formation à Toulon en 1983 sous la direction de Raymond Mémehld, ancien responsable du département
théâtre au Conservatoire national d'Alger. Sous sa direction, Abdel Bouchama a exploré un répertoire varié,
allant des pièces classiques de Molière, Shakespeare et Goldoni aux textes contemporains de Jean Genet,
Bernard-Marie Koltès et Serge Valletti.
En 1990, il remporte le premier prix d'interprétation au festival de théâtre d'Aix-en-Provence. Cette année-là,
sa première rencontre marquante avec André Steigger, metteur en scène suisse et collaborateur de Bertolt Brecht,
le conduit à participer à la création de la pièce "Les chiens" de Michel Béretti. Son parcours artistique s'est
ensuite enrichi grâce à une formation dispensée par les éminents metteurs en scène Jean-Louis Hourdin et Michel
Deutsch en Bourgogne, au sein de la prestigieuse maison Jacques Copeau.
Il a également participé à des séminaires animés par des figures telles que Matthias Langhoff, François Tanguy
et Jean-François Sivadier. Une rencontre expérimentale avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil pour découvrir
une nouvelle perspective du théâtre. Après cette expérience novatrice avec Ariane Mnouchkine s'ensuivit une autre
rencontre expérimentale avec Stanislas Nordey au Théâtre National La Colline à Paris, explorant cette fois la
pièce "Quartett" d’Heiner Müller.
A Joué notamment sous la direction de :
- Georges Lavaudant dans la pièce de Serge Valletti, "Reviennent les Lucioles", présentée au Théâtre le Gymnase à
Marseille.
- Serge Valletti dans sa propre pièce, "L’argent", au Théâtre National La Criée à Marseille.
- André Steigger, dans la pièce "Les Chiens" de Michel Béretti, jouée au Théâtre Apollinaire à La Seyne-sur-Mer.
Par la suite, Abdel Bouchama s'est pleinement investi dans la création de spectacles au sein de la compagnie
Un Mot…Une Voix…, assumant tour à tour les rôles d'acteur et de metteur en scène. La compagnie se distingue par
la réalisation principale de commandes d'écriture confiées à des auteurs aux univers variés.
C'est ainsi que nous découvrons des œuvres telles que 'Gatazou’s clic' de Laurence Huet, ‘ Quel cirque’ de Sylvie
Combe, 'T’es qui toi ? t’es d’où ?' de Gilles Desnots, 'Le Temps d’après' de Gilles Desnots, 'Histoire de places'
de Jean-Claude Grosse, et 'Je suis là' de Jacques Maury.
La compagnie a également donné vie à des interprétations originales de textes existants parmi lesquels figurent
'Les Oranges' d’Aziz Chouaki, 'Encore plus de gens d’ici' de Serge Valletti, et '35 kg d’espoir' d’Anna Gavalda,
bénéficiant d'un soutien appuyé de la part de ces deux derniers auteurs.
Ecriture :
Abdel Bouchama a été attiré par les contes de Nasreddin en raison de l'écriture captivante, de l'humour subtil,
et de la distance perspicace avec laquelle Nasreddin navigue à travers diverses situations. La complexité et les
multiples niveaux de lecture de ces contes ont incité Abdel Bouchama à s'immerger dans l'écriture, cherchant à
être fidèle aux intentions et aux idées subtiles que révèlent ces récits. Ainsi, avec 'Le voyage de Nasreddin avec
son âne Aryul', Abdel Bouchama s'est lancé dans sa première tentative d'écriture, cherchant à capturer au plus
près l'esprit des contes de Nasreddin.
Note d'intention
Nasreddin Hodja, enseignant emblématique de la culture turque, incarne l'archétype du sage facétieux et astucieux.
Basé dans un village fictif en Anatolie, il utilise l'ironie et la ruse pour résoudre des problèmes, déjouant les
conventions sociales et les autorités établies. Son personnage, imprégné de sagacité et d'humour, traverse les
générations, touchant à des vérités universelles et à des aspects intemporels de la nature humaine.
Nasreddin Hodja a acquis une reconnaissance mondiale puisque ses contes ont été reconnus par l'UNESCO et inscrits
sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cette reconnaissance souligne l'importance culturelle
et la valeur des histoires de ce personnage dans le contexte de la tradition orale et de la littérature populaire,
faisant de Nasreddin Hodja un trésor vivant de la littérature mondiale. Il continue d'inspirer et de divertir les
lecteurs du monde entier, tout en transmettant des leçons de vie profondes et subtiles.
Les contes de Nasreddin Hodja, empreints de sagacité et d'humour, révèlent des leçons intemporelles sur la nature
humaine. Ces récits mettent en lumière l'importance de la ruse et de la créativité pour surmonter les défis de la
vie, suggérant que la perspicacité peut être plus puissante que la force brute. Ils remettent en question les normes
sociales et les autorités établies, encourageant à réfléchir sur la pertinence des règles et traditions. La dualité
entre l'apparence et la réalité est explorée, soulignant l'importance de ne pas se fier aux premières impressions.
Les contes mettent en avant le rôle crucial de l'humour dans la vie quotidienne, illustrant sa capacité à alléger les
fardeaux et à créer des liens entre les individus. Le rire est présenté comme un outil pour distancer les difficultés
et obtenir une nouvelle perspective.
La valeur de l'amitié et de la complicité est également soulignée, en particulier à travers la relation entre Nasreddin
et son âne. L'âne devient un compagnon fidèle, symbolisant la modestie et la simplicité, et transcende son statut pour
devenir un personnage à part entière. Les contes invitent ainsi à réfléchir sur la nature humaine, la créativité, la
remise en question des normes et la force de l'humour dans la vie quotidienne, tout en rappelant l'importance des liens
entre les humains et les animaux.
Adaptation théâtrale
En écrivant notre pièce autour des contes de Nasreddin, nous nous attachons à préserver son intelligence rusée et son
approche non conventionnelle de la vie. La fable aborde des thèmes universels tels que la ruse, la sagesse populaire et
la critique des normes sociales établies. Les dialogues reflètent la philosophie humoristique de Nasreddin, ponctués
d'éléments surprenants, exploitant jeux de mots, quiproquos et situations comiques. Aryul, l'âne et compagnon attachant
de Nasreddin, tient une place centrale en échangeant fréquemment avec lui, créant ainsi une source constante de comédie.
Nasreddin
Dans chaque récit, Nasreddin éclaire avec malice les absurdités de l’existence, façonnant un miroir où la réalité se
déforme joyeusement sous l'influence du rire. Magicien du non-dit, Nasreddin jongle avec les mots. Son humour,
irrésistible et magnétique, chasse les ombres du quotidien. Nasreddin esquisse des fresques où la variété des
interprétations émerge comme une puissante source plutôt qu'une énigme à résoudre.
Aryul, l'Âne
Compagnon silencieux de Nasreddin, l’âne va au-delà de sa simple fonction de bête de somme. Symbole d'humilité et de
modestie, il incarne des valeurs chères à Nasreddin. Témoin muet des facéties de son maître, l'âne devient complice du
comique, révélant la sagacité de Nasreddin, brisant les stéréotypes et provoquant le rire du public.
Duo Nasreddin - Aryul
Nasreddin et son âne forment un duo inséparable, où l'animal transcende son rôle pour devenir un symbole essentiel.
L'humour, éclatant de malice, devient le fil conducteur de leur partenariat, unissant le rire à la perspicacité.
Nasreddin et son âne, une paire inoubliable, laissent une empreinte indélébile, chaque histoire de leur duo devient une
ode à la subtilité et à la profondeur de la nature humaine.
Stéphanie SLIMANI
Stéphanie Slimani est une artiste polyvalente dotée d'une formation artistique complète. Au théâtre, elle a été formée
auprès de Jean-François Perrone de la Compagnie I Chjachjaroni. Pour la marionnette, elle a bénéficié de l'enseignement
de Natacha Belova, Jean-Louis Heckel (La Nef), et Johanna Bory. Sa formation en clown s'est déroulée sous la tutelle de
Stefan Litty, tandis que pour le cinéma, elle a suivi des cours dispensés par Didier Ferrari et Denis Braccini. En danse,
elle a été formée par Frank Micheletti (Kubilan Khan investigations) et Eric Larrondo (Conservatoire TPM).
Stéphanie Slimani a été membre fondateur du collectif d'artistes Horlab et de la Compagnie La Divine Usine. Elle été
chroniqueuse culture pour la chaîne Var Azur TV. Elle s’est également illustrée dans la mise en scène et le jeu, avec des
productions telles que "Mlle Océan" de Stephen Pisani en 2022, "Fragments" de Charles Berling en 2021, et "La Métamorphose"
d'après Kafka en 2021. Elle a dirigé la Compagnie La Divine Machine de 2008 à 2021, créant des pièces et dispensant des
enseignements. Parmi ses autres réalisations notables figurent "Il me reste moi et c’est bien assez" en 2019, une
performance vocale et chorégraphique avec Benoit Olive, et "Out of the Box" en 2018-2019, une performance avec Frank
Micheletti de Kubilai Khan investigations (voix et danse).
Stéphanie Slimani a également écrit plusieurs œuvres, dont "Il me reste moi, et c’est bien assez", paru en août 2020 aux
éditions On Your Slate. Elle a créé des pièces originales telles que "La Manne" (2021), "L’Ode à la tomate" (2020), et
"En dehors" (2019), ainsi que des adaptations théâtrales, notamment de classiques tels que "Blanche-Neige", "Poucette",
"Peau d’âne", "L’étrange noël de M. Scrooge", "Peter Pan", "Le Magicien d’Oz", "Le Petit Poucet", "Odyssée", et
"Les enfants de la nuit".
Présentation de la compagnie
Fondée en 2002, notre compagnie s'engage à offrir des productions artistiques ancrées dans l'intime, explorant les
questionnements du monde contemporain, en particulier les dynamiques entre l'individu et le collectif. Récemment, la
compagnie a élargi son champ d'action en se tournant vers la création de spectacles destinés au jeune public. Chaque
spectacle que nous concevons vise à susciter une rencontre singulière entre un auteur, un metteur en scène et le public,
créant ainsi une expérience immersive et enrichissante. Notre démarche artistique repose sur le choix méticuleux d'auteurs
qui contribuent à écrire des pièces originales, renforçant ainsi notre engagement envers la création contemporaine.
Derniers spectacles :
2021/22/23 : ’35 kg d’espoir’ d’Anna Gavalda
2019 : ‘Je suis là de Jacques Maury (Une commande d’écriture)
2018 : ‘ Les Oranges ‘ d’Aziz Chouaki
2016 : ‘Histoire de places’ de Jean-Claude Grosse (Une commande d’écriture)
2015 : ‘ Le temps d’après ‘ de Gilles Desnots (Une commande d’écriture)
Nos partenaires sont :
- La Ville d’Ollioules
- La Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA
- Le Ministère de la Santé
- Le Ministère de l’enseignement supérieur
- Le Ministère de la justice
Spectacle à partir de 7 ans.
Quelques mots sur l’histoire :
C’est l’histoire d’un jeune garçon, Grégoire qui n’aimait pas l’école.
A 13 ans il était en sixième. Oui, oui, il avait redoublé deux fois : une fois en primaire et une fois au collège.
L’école lui causait des problèmes et ses parents se disputaient tout le temps ou sinon le disputaient.
Seul son grand-père Léon le comprenait car tous les deux aimaient bricoler avec leurs mains.
Aujourd’hui, Grégoire est devenu parfumeur et c’est dans l’atelier de son grand-père qu’il nous raconte son histoire.
Anna Gavalda est une auteure qui jouit d’une grande renommée et ses livres sont régulièrement adaptés au cinéma.
Quelques mots sur l’histoire :
Maud, 38 ans, rentre chez elle.
Elle vient de perdre son fils Lucas, 20 ans, d’overdose.
C’est dans un grenier, lieu où elle et son fils se retrouvaient pour des moments de complicité, de rires,
de jeux que cette femme vient se réfugier.
Maud va utiliser sa souffrance comme un tremplin, afin de se reconstruire.
Tout reste à faire, rien n’est joué, mais la trajectoire proposée reste ouverte.
La douleur est là, mais l’espoir est présent.
Le courage d’un combat que Maud, mène avec elle-même, et dont elle espère sortir grandie.
Quelques mots sur l’histoire :
Alger, sous un soleil de plomb, des gamins du quartier le Chihab jouent au foot avec une boite de conserve.
Plus loin, une voiture en panne, toujours la même.
Tiens, voilà Alilo avec son joint de deux kilomètres et sa tignasse rasta…
Un homme regarde vivre son quartier et parle de son pays :
la colonisation, Albert Camus, l’Indépendance, le FLN, l’islam…
Un étrange objet est accroché à son cou :
‘Ce pendentif ? Oh, c’est rien, juste un souvenir.
La première balle qu’un soldat français a tiré, sous le ciel d’Algérie en Juillet 1830.’
Dans un pays où le sang a une fâcheuse tendance à remplacer le verbe,
où sourire devient un acte de courage, la parole d’Aziz Chouaki,
entre ironie mordante et désespoir, restitue la mémoire d’un peuple, ses errements,
ses espoirs et ses peines.
T’es qui toi ? T’es d’ou ? de Gilles Desnots interprété par Abdel Bouchama.
Tékitoi Tédou, fils d’immigré, se heurte à la question lancinante des identités plurielles
qui font le quotidien de son vécu.
Il entre alors dans un grand voyage intérieur où se télescopent souvenirs d’enfance, mythologies, scènes de vie,
rencontres avec la mer Méditerranée ou d’autres êtres dont il comprend peu à peu qu’ils sont tous comme lui,
des ’Nomades intérieurs’ dont la mémoire plonge dans des images, des odeurs, des histoires, des racines,
composées et recomposées sans cesse à partir de rivages multiples.
L’histoire est celle de deux vieux circassiens,
Piéton et Bitume qui viennent d’être licenciés du cirque et deviennent livreurs de livres.
Avec leur carriole, ils devisent sur leur condition, sur les problèmes de la vie,
sur la lecture et ce qu’elle pourrait leur apporter s’ils savaient lire.
Les deux personnages, naïfs ou lucides, souvent comiques et quelques fois attendrissants
s’opposent et se complètent dans un dialogue simple et profond à la fois.
Le troisième personnage de la pièce est leur carriole autour de laquelle
se déroule le spectacle et qui recèle toute sorte de possibilités de changement de cadre et de décor.
LA FABLE
« Monsieur T » émerge de l’amoncellement de ses mannequins,
poupées de chiffon sans couleur sans expression, qu’il répare – ou fabrique on ne sait pas bien
– cousant sans cesse des bandes de tissus.
« Monsieur T », T comme « tout le monde », évolue en un lieu non défini :
coulisses de théâtre ou atelier de travail ? Il nous embarque dans
un univers improbable aux connections mystérieuses, assemblages de mots,
d’idées en apparence cohérents mais dont le résultat est décalé.
L’espace où Monsieur T nous entraîne est d’abord un espace mental,
un espace onirique traversé, comme un ciel d’août, par des étoiles filantes,
par des voix « passées » ou imaginaires :
celles de sa mère, celles des médecins, celles entendues au buffet de la gare…
et aussi celles d’un univers dont on ne sait plus si Monsieur T l’a vécu ou rêvé…
On le suit, on rit, quelque fois on est dérangé,
on croit enfin mettre du sens dans le mécano de ses idées et puis patatras,
le château de cartes s’effondre de nouveau… et notre imagination continue, guidée par le délire du comédien.
LE MOT DE L’AUTEUR
Encore plus de gens d’ici est composé de 52 textes que j’appelle des neurones.
Chaque metteur en scène qui choisit de monter un spectacle à partir de ces textes peut organiser
comme il veut l’ordre et la sélection de ces 52 fragments.
Comme si c’était un jeu de cartes !
Abdel a choisi une voie particulière qui fait la part belle à une sensibilité exacerbée :
on ne sait pas qui est ce personnage, que fait-il ? Où est-il ?
Qui lui a confié ces taches qu’il entreprend devant nous ? Pourquoi s’adresse-t-il à nous ?
Que veut-il nous dire ? C’est quoi ?
Alors le cerveau du spectateur commence à fabriquer en lui-même des réponses plausibles à ces questions insensées.
On se trouve devant un mystère, celui de la création pure ! On est renvoyé à nos angoisses perpétuelles.
Pourquoi est-on ici, sur cette terre à essayer d’arranger ou détruire ce qui nous entoure ?
On est tous des Abdel errants. Et on l’aime. C’est réussi !
Serge Valletti – mars 2012
Textes d’auteurs du Maghreb
Paroles Nomades, ce sont des mots, des histoires ambulantes qui s’invitent,
s’installent dans des lieux singuliers pour faire entendre la voix des poètes.
Des textes de tous horizons qui chantent le monde.
Un théâtre itinérant à la rencontre d’un public toujours nouveau.
Gatazou, un faussaire de génie, a été arrêté et emprisonné il y a quelques années comme un vulgaire malfrat,
par un lieutenant de police.
Ce dernier, est passé depuis peu à la Digitale :
Groupe de Piratage Numérique de la Police Judiciaire du Virtuel.
Gatazou décide de prendre sa revanche…
C’est une comédie dont les thèmes sont : le virtuel, le réel, le vrai et le faux,
la personnalité et la dépersonnalisation jusqu’à la folie.
Une pièce qui réunit théâtre, danse, et les différents arts, comme autant de facettes particulières de la création.
Toinou, vieux pêcheur, nous embarque pour un voyage initiatique sur la mer méditerranée.
Entouré de femmes, Carmélina, Bahira et la mer, Toinou nous invite à le rejoindre
dans le bateau de son enfance et nous fait découvrir ses trésors, ses rêves, ses amours…
Un William Wordsworth des temps modernes où les émotions enfouies dans les abysses du passé remontent
à la surface pour offrir un florilège de couleurs, de rires, et de poésies….
Mais sont-elles vraies toutes ces histoires… ? Qu’importe… puisqu’il connaît le pays de Cocagne…
Une rencontre entre un jeune fils d’immigré algérien et un rapatrié d’Algérie.
L’un est d’ici, l’autre de là-bas.
Les espoirs de l’un se mêlent, en joutes verbales, parfois exacerbées, à la nostalgie de l’autre.
Poète et mauvais garçon, François Villon vit ses derniers instants, prostré dans un cachot.
Après avoir subi la torture de l’eau, il attend d’être pendu.
François Villon a rendez-vous avec la Mort.
Mais avant, le poète veut nous livrer ses dernières paroles sous formes de testament.